Bien vivre le changement d'heure printanier

Le sommeil ! Les parents en rêvent alors que bien des enfants le fuient… En plus de devoir gérer quotidiennement cette étape cruciale de la routine, nous devons, deux fois l'an, nous adapter aux changements d'heure saisonniers. Quelques astuces pour que votre enfant n'y voie que du feu !

Le changement d’heure printanier représente un supplice pour beaucoup d’adultes, puisqu’on « perd » une heure de sommeil. Il va de soi que ce manque à gagner est facilement récupérable en l’espace d’une journée. Toutefois, le lundi matin est parfois plus difficile qu’à l’habitude… quoique, même en l’absence de changement d’heure, les lundis sont pénibles pour la majorité d’entre nous. Cependant, pour les bébés particulièrement, c’est beaucoup plus facile. Pourquoi ? Parce qu’un bébé qui a l’habitude de s’éveiller à 6 heures le matin s’éveillera fort probablement à 7 heures ce dimanche-là. Quel beau bénéfice parental !

La croyance populaire laisse supposer que l’intégration au changement d’heure doit se préparer jusqu’à 2 semaines à l’avance pour le bébé. Rassurez-vous, il n’en est rien. Ce 60 minutes de plus s’intègre très bien la journée même du changement d’heure. Il convient de grignoter quelques minutes au repas et lors des siestes, en tentant de ne pas trop changer la routine. 

Certains parents seront tentés de lever le bébé à son heure d’éveil habituel ce matin-là. Toutefois, vous risquez d’avoir un bébé grognon, car tout comme vous, il aura maintenant une heure en moins de sommeil. L’idéal est donc de le laisser s’éveiller de façon spontanée, sans toutefois le laisser dormir plus de 60 minutes supplémentaires, quitte à retarder, pour cette journée seulement, de 10-15 minutes les repas et les siestes. 

Par exemple, si bébé s’est réveillé à 7 h 45, il sera difficile de le coucher pour la sieste du matin comme à l’habitude, soit vers 8 h 30. Tentez tout de même de ne pas trop repousser l’heure de sa sieste de son heure habituelle. Même chose pour la sieste de début et de fin d’après-midi (le cas échéant) et le dodo de la nuit. Il faut accepter toutefois que bébé mette un peu plus de temps à s’endormir lors des siestes. Soyez vigilant cependant à ne pas le laisser prolonger indûment sa sieste. Plus vous respecterez l’horaire habituel de son rythme de sieste, mieux se passera la transition. 

Un petit truc suggéré pour lui permettre de bien dormir est d’en profiter pour faire une promenade à l’extérieur (non pas durant les siestes, mais durant la période d’éveil précédent la sieste) afin de stimuler le bébé et d’augmenter sa dépense énergétique, créant ainsi une plus grande fatigue. Le grand air favorise un sommeil de qualité ! Espérons que Dame Nature rendra possible cette activité extérieure.

BRIGITTE LANGEVIN
Auteure et conférencière - Formatrice agréée - Experte en éducation au sommeil

www.brigittelangevin.com

Auteure de 6 livres sur le sommeil aux Éditions de Mortagne :
Comment aider mon enfant à mieux dormir, Le sommeil du nourrisson. La sieste chez l’enfant. Une discipline en douceur, Comprendre les dessins de mon enfant, Mieux dormir… j’en rêve!

Par Brigitte Langevin

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