Nouveau guide alimentaire canadien: Cuisiner plus, manger mieux

En janvier 2019, ­Santé ­Canada a publié un nouveau ­Guide alimentaire canadien. Voici les faits saillants de ce nouveau ­Guide et quelques idées pour le mettre en pratique à la maison !

Les changements
• Le nombre et les tailles de portions ont été abandonnés au profit de l’écoute des signaux de faim et de satiété. Il s’agit d’une excellente nouvelle puisqu’on sait depuis longtemps que ces signaux sont les meilleurs alliés pour savoir si l’on a assez mangé ou non.

• Les aliments sont classés en trois catégories (il y avait auparavant quatre groupes alimentaires) : 
    - Les légumes et les fruits
    - Les aliments à grains entiers
    - Les aliments protéinés (fusion des groupes  Lait et substituts et ­Viandes et substituts)

• L’aspect visuel a aussi été grandement modifié : l’­arc-en-ciel est disparu au profit d’une assiette qui présente la proportion de chaque catégorie d’aliments.

Les ajouts
On parle maintenant aussi du « comment » manger : on invite les gens à savourer les aliments dans le plaisir, à prendre le temps de partager leurs repas en famille ou entre amis, et à cuisiner à partir d’aliments de base. En résumé, le contexte dans lequel on consomme les aliments est tout aussi important que les aliments ­eux-mêmes !

Comment l’interpréter
Quels aliments choisir
­Selon le nouveau ­Guide, manger sainement ne devrait pas être compliqué. Voici un résumé des grands principes mis de l’avant : 

• On accorde une plus grande place aux légumes et aux fruits frais, surgelés ou en conserve, et on mise sur la variété pour profiter de l’ensemble des vitamines et minéraux qu’ils contiennent. On en consomme à tous les repas et régulièrement aux collations.

• On choisit des produits céréaliers à grains entiers.

• On s’assure de toujours avoir un ou des aliments protéinés aux repas, et même à la collation, car ­ceux-ci fournissent de l’énergie sur une plus longue période et apaisent ainsi mieux la faim entre les repas.

Bien que les aliments protéinés aient des éléments nutritifs en commun, chacun apporte une valeur unique. On essaie donc de varier ses choix pour tirer profit des autres éléments nutritifs, par  exemple : 

• intégrer chaque jour des produits laitiers, notamment pour leur apport en calcium (et en ­vitamine D pour le lait et certains yogourts) ;

• choisir quelques ou plusieurs fois par semaine des légumineuses, notamment pour les fibres alimentaires ;

• donner sa place au poisson quelques fois par semaine, notamment pour les acides gras ­oméga-3.

Pas juste une question de proportions
­Un enfant choisit et apprécie les aliments d’abord et avant tout pour leur goût, mais aussi en fonction des expériences qu’il a vécues. Plus les expériences sont positives, plus l’enfant est enclin à goûter aux aliments. Comment créer des moments propices à ces expériences positives ? ­Voici quelques exemples : 

• Créer une ambiance agréable à l’heure du repas.

• Encourager les enfants à manger, en respectant leurs signaux corporels de la faim et de la satiété. Après tout, ils sont les seuls à pouvoir savoir s’ils ont vraiment faim. Il est inutile de mettre de la pression puisque cela ne donnera pas l’effet escompté. Comme le moment ne sera pas agréable pour l’enfant, ­celui-ci sera alors stressé et aura donc moins d’appétit.

• Inciter les enfants à goûter chaque aliment, sans jamais les forcer ou négocier. S’ils refusent ? ­On se dit que la prochaine fois sera ­peut-être la bonne ! ­Plusieurs expositions au même aliment peuvent être nécessaires avant qu’un enfant accepte de goûter ou même de toucher à un aliment. Il faut donc de la patience et de la persévérance !

• ­Cuisiner des recettes simples en famille, par exemple : 
    - Dégustation de légumes et de fruits avec des trempettes « sucrées » ou « salées » concoctées avec du yogourt nature.
    - Création de collations ou de desserts nutritifs : par exemple, chacun crée son propre assemblage à partir de yogourt nature, de compote et de fruits coupés ou congelés !

Le ­Guide alimentaire encourage justement les ­Canadiens à cuisiner plus souvent, puisque cela contribue au développement de saines habitudes alimentaires. De plus, il y a également une foule de bienfaits à cuisiner avec les enfants, dont : 

• Vivre des expériences positives avec les aliments que l’enfant apprécie moins ou lui permettre d’en découvrir de nouveaux.

• Vivre des réussites. L’enfant, fier de ses réalisations, est plus enclin à goûter aux aliments qu’il aura préparés.

• Passer un bon moment en famille !

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Par l’équipe des diététistes des Producteurs laitiers du Canada

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