1,2,3 Marche!

Comme le dit l’expression, « ­Chaque chose en son temps », et c’est le cas avec de nombreux apprentissages pour les enfants, notamment la marche. Voici le b.a-.ba pour que tout se passe dans le plaisir et de façon sécuritaire !

La maturation du cerveau survient tout au long de l’enfance. C’est au cours de la première année qu’a lieu la période la plus cruciale afin d’établir les fondations du développement futur. Il est estimé qu’à chaque minute dans la vie d’un ­nouveau-né, plus de 4 millions de nouvelles cellules nerveuses sont créées dans le cerveau.

Le cerveau a besoin de stimulation des cinq sens pour se développer. Les stimulations vestibulaire, tactile et kinesthésique sont particulièrement importantes. Le bébé reçoit ce genre de stimulation par le fait d’être touché et bercé par ses parents, et par le fait d’apprendre à bouger par ­lui-même (se tourner, ramper, etc.).

Le développement de l’enfant suit un modèle prédéterminé. Chaque acquisition motrice a un rôle important pour les étapes suivantes. Cette séquence permet le développement de la coordination, de l’équilibre et surtout de l’établissement de connexions importantes entre les différentes aires du cerveau. Pour apprendre à lire, il faut prioritairement connaître les lettres de l’alphabet et la phonétique de ­celles-ci, savoir mettre ensemble les différentes phonétiques pour faire des syllabes et, finalement, agencer les syllabes pour lire un mot. Si une étape est sautée, l’apprentissage de la lecture sera plus difficile, et cela se répercutera sur toutes les autres sphères. Il en va de même pour le développement moteur. Chacune des étapes est importante et doit être intégrée.

Le développement moteur comporte une suite d’apprentissages et d’acquisitions qui permettent à l’enfant de se déplacer debout.

» ­Avoir une musculature suffisante pour tenir sa tête et la position verticale
» ­Être en équilibre debout
» ­Savoir effectuer les roulades et les déplacements au sol
» ­Pouvoir transférer son poids de gauche à droite et d’avant en arrière
» ­Se mettre debout, seul sans appui
» ­Monter et descendre les escaliers à quatre pattes
» ­Être capable de se protéger avec les mains en cas de chute

Chaque étape lui permet de développer son équilibre et sa coordination ; deux éléments essentiels à son apprentissage. De plus, chacune des étapes survient dans un ordre précis, comme la séquence d’apprentissage de la lecture.

Votre enfant sait à quel moment il sera prêt à se lancer en toute confiance. ­Laissez-le se débrouiller. Rien ne presse. Lorsqu’il lâche progressivement une main d’appui, il s’exerce à gérer son équilibre. Cette étape est essentielle dans sa progression et lui permet de renforcer les muscles de ses jambes et de ses fessiers. Avant de pouvoir se déplacer seul sans appui, votre enfant se déplacera debout en appui avec une ou deux mains. Il doit apprendre à gérer efficacement les divers déséquilibres qui peuvent survenir en chemin, à se baisser et à s’asseoir à partir de la position debout, et à l’inverse, à se relever à partir de la position assise.

Les parents sont souvent pressés de voir leur petit bout de chou marcher. L’âge moyen normal de la marche se situe entre 11 et 18 mois. ­Détrompez-vous, un enfant qui marche tard n’est pas paresseux. ­Laissez-lui le droit d’évoluer à son rythme ! ­Le développement de l’enfant comporte plusieurs sphères : la motricité fine, le langage, le développement ­socio-affectif et la motricité brute. Pendant qu’une sphère se développe, les autres sont mises de côté. Il se peut fort bien que votre enfant soit très loquace, mais qu’il ne marche pas encore à 16 mois, alors qu’un autre enfant marchera à 10 mois, mais ne parlera pas avant 18 mois… ­Tout est normal lorsque chacune des étapes suit son cours.

Voici quelques pièges à éviter.
»
­Votre enfant ne devrait jamais être encouragé à marcher s’il ne sait pas se mettre debout, seul.
» ­Il ne devrait pas se déplacer avec un trotteur avant qu’il ne marche par ­lui-même ; cela déplacerait son centre de gravité vers l’avant et pourrait retarder la  démarche ;
» ­Ne l’aidez pas en le tenant par les mains ou sous les bras : il n’apprend pas à se protéger ni à gérer les déséquilibres puisqu’il n’est pas en appui sur ses jambes.

N’hésitez pas à consulter votre docteur en chiropratique. Il saura bien évaluer votre ­tout-petit et vous accompagner dans ce merveilleux voyage qu’est le développement moteur de l’enfant !

Dre JOËLLE MALENFANT
Clinique chiropratique Dre Joëlle Malenfant

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La Dre Joëlle Malenfant est chiropraticienne à Québec depuis plus de 10 ans. Elle a à cœur la santé et le bien-être de votre famille.

Par Dre Joëlle Malenfant

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