Comment survivre à sa grossesse durant le temps des fêtes

L’avenir est incertain quant à la façon dont la période des fêtes pourra être célébrée cette année. Mais peu importe le contexte, une chose est sûre : il y aura place à la (sur)abondance. Comment survivre à cette période sans avoir d’inconforts digestifs ?

Durant le temps des fêtes, notre digestion est mise à rude épreuve. Nouveaux aliments, nouvelles façons d’apprêter les aliments par nos hôtes, ce qui est déjà une difficulté en soi pour notre estomac, auxquels viennent ensuite s’ajouter le gras, le sucre (avec les desserts qui sont plus nombreux que les repas sains) et les assiettes (trop) remplies par ­grand-mère ­Adélaïde, qui se réjouit de nous servir une deuxième portion !

Tout un coup de fouet pour notre foie, nos reins, notre estomac et nos intestins ! ­Imaginez maintenant que vous êtes enceinte ­par-dessus le marché. Environ 50 % des femmes enceintes seront touchées par des maux d’estomac, nausées et/ou vomissements durant la grossesse, et ce, encore plus durant le temps des fêtes.

D’emblée, la digestion est chamboulée par les changements hormonaux et la compression des organes causée par l’expansion de bébé. L’excès de fatigue dû aux longues soirées en famille, au stress relié à la pandémie et aux mesures sanitaires à faire respecter, l’achat et le déballage des cadeaux, l’ampleur de l’événement ou de la logistique et la surcharge du foie à cause de ces merveilleuses tourtières alimenteront, c’est le cas de le dire, les inconforts reliés à la digestion, qui se voit ralentie.

Voici quelques astuces afin de traverser le temps des fêtes de façon sereine… pour la bedaine !

Revoir sa façon de manger
Dans un premier temps, l’idéal est de manger de petites quantités à la fois. Bien sûr, nous avons souvent les yeux qui voient plus grand que la panse, et ­avouons-le, ce ne sont pas les occasions qui manquent durant ce temps de réjouissances. Mais voir petit vous fera éviter de gros inconforts !

Veillez également à boire suffisamment d’eau pour rester hydratée adéquatement et faciliter du coup le transit intestinal, déjà au ralenti durant la grossesse. Vous pouvez, par exemple, « jazzer » votre eau avec du jus de citron bio, pour encore plus de bienfaits sur le plan digestif.

Même si c’est ardu, limitez vos apports en gras et caféine de toutes sortes (caféine, théine, théobromine pour le chocolat et boissons gazeuses). Toutes ces substances ont tendance à exacerber les reflux ­gastro-œsophagiens.

Entre les événements de cette période de réjouissances, songez à consommer des collations riches en fibres, qui faciliteront votre digestion certes, mais qui vous permettront également de moins exagérer sur les quantités. Au cours de ces pauses de célébrations, pratiquez une activité physique, telle que la marche, qui facilitera votre transit, notamment si vous êtes aux prises avec de la constipation.

Les combinaisons alimentaires
Même si vous êtes tentée de piocher une petite part de chaque mets préparé sur la table des convives, mieux vaut limiter vos apports en protéines différentes, car au bout des trois premières heures de digestion stomacale, cette bouillie plus ou moins digérée ira tout de go dans vos intestins, ce qui les irritera… ­Votre estomac, du fait des acides et enzymes qu’il sécrète, est en mesure de digérer seulement trois variétés de protéines par repas. Mieux vaut alors fractionner vos repas, soit l’équivalent de cinq à six quotidiennement.

De plus, certaines combinaisons alimentaires ne sont pas optimales, notamment pour les personnes aux prises avec des inconforts digestifs. Il est donc préférable de manger des fruits en collation et non en guise de dessert pour éviter les risques de fermentation, car qui dit fermentation dit flatulences…

D’ailleurs, si vous optez pour une salade de fruits, il est souhaitable de ne pas y incorporer de melons (toutes variétés confondues), car ­ceux-ci se digèrent plus rapidement que les autres fruits ; par conséquent, le fait qu’ils soient retenus trop longtemps dans l’estomac engendre des ballonnements et des gaz.

Afin d’éviter certains désagréments, mieux vaut manger selon les prémices des séquences alimentaires. Ainsi, avant de commencer un repas, il est bien de consommer des aliments crus, comme des crudités pour activer les enzymes digestives.

Les suppléments à considérer
Pour limiter les désagréments digestifs, voici quelques options naturelles à consommer.

• Tisane de gingembre (sauf si historique de fausses couches ou saignements en début de grossesse)
• Graines de lin (le mucilage de graines de lin procure un effet émollient en tapissant l’estomac)
• Infusions de mélisse, de graines de ­reine-des-prés, de guimauve, de fleurs de matricaire ou de poudre d’orme rouge
­Probiotiques
• Pelure d’orange biologique lavée et à mastiquer
• Verre d’eau avec de l’argile verte
• Charbon végétal activé dans de l’eau (à noter : les selles peuvent devenir noires).

Prendre soin de son corps
1.

Après l’ingestion d’un repas un peu trop copieux, rien de mieux qu’une petite balade à pied dans le quartier. De dix à quinze minutes sont suffisantes pour que la magie opère. Cette activité est excellente pour favoriser une meilleure digestion. La marche permet un passage plus rapide des aliments de l’estomac vers l’intestin, ce qui aide à réduire les brûlements et les ballonnements.
2.
Lorsque vous vous penchez, fléchissez les genoux plutôt que la taille vers l’avant : cela prévient les remontées acides.
3.
Pratiquez régulièrement la respiration profonde. Cet exercice consiste à inspirer profondément par le nez et à expirer lentement par la bouche, et ce, le plus longtemps possible. Le but étant de vider les poumons de leur air pour les remplir de nouvel oxygène. En oxygénant pleinement votre corps régulièrement, vos organes digestifs travaillent plus efficacement, tout en stimulant le processus d’action des intestins.
4.
Le yoga prénatal peut aider à réduire les inconforts liés à la digestion et à la constipation, par des postures comme celle du guerrier et la rotation du bassin. Il permet également d’apprendre à mieux respirer ; vous faites donc d’une pierre deux coups.

­Amusez-vous malgré tout et profitez de cette période pour vous reposer allègrement. Cette pause du ­train-train quotidien vous apportera cette accalmie si méritée avant d’accueillir votre bébé !

LES MEMBRES DU COPRS PROFESSORAL DE L'ÉCOLE INTERNATIONALE D'ACCOMPAGNEMENT CYBÈLE FACULTÉ ÉCOLE NATUROPATHE:
• Nancy Richard – fondatrice et directrice générale de l’École Cybèle, cogérante de l’École Naturopathe et Docteure en naturopathie
• Mauranne Monette – cogérante de l’École Naturopathe et naturopathe
• Annie Fournier – Docteure en naturopathie et étudiante en ostéopathie
• Nadine -Bergevin – -Naturopathe et conférencière

www.ecolecybele.com •  www.ecolenaturopathe.com

Les membres du corps professoral de l’École internationale d’accompagnement ­Cybèle ­Faculté École ­Naturopathe

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