Diastase et incontinence, que faut-il savoir?

Grossesse

On croyait auparavant que les douleurs musculosquelettiques associées à la grossesse faisaient partie intégrante des changements auxquels la femme devait faire face. On sait maintenant que ces inconforts peuvent être prévenus et atténués. La chiropratique offre des soins naturels complémentaires avant, pendant et après la grossesse qui permettent d’optimiser les capacités normales de récupération du corps afin de favoriser une pleine santé.

La plupart des femmes ressentent des douleurs lombaires à un moment ou un autre de la grossesse. La prévalence des douleurs lombaires au cours de la grossesse varie, selon les recherches, entre 46 % et 90 %.

La douleur à la symphyse pubienne est une condition relativement fréquente qui affecte les femmes enceintes. Pour la plupart d’entre elles, la douleur lombaire ou pelvienne disparaîtra dans les 12 semaines suivant l’accouchement. On estime que 5 à 7 % des femmes ressentiront toujours de la douleur ­au-delà de cette période. Les conditions musculosquelettiques les plus fréquentes durant la période ­post-partum sont les douleurs lombaires, les douleurs pelviennes, la diastase des grands droits (DGD) et un mauvais contrôle des muscles abdominaux.

La diastase des grands droits est définie comme une augmentation de l’espace entre les deux muscles grands droits de l’abdomen. Cet espace est communément reconnu comme étant problématique lorsque l’espace est plus large que la largeur de deux doigts. Par ailleurs, il n’existe encore aucun standard accepté. Durant la grossesse, la prévalence de la ­DGD est de 30 à 70 %. De ce nombre, 30 à 60 % resteront après la grossesse. Dans 52 % des cas, la ­DGD disparaîtra dans les 6 à 8 semaines après l’accouchement.

Certains facteurs augmentent les risques d’avoir une diastase des grands droits :
• Multiparité
• Césarienne
• Faible tonus musculaire

Il existe plusieurs problèmes associés à une ­DGD : 
• Instabilité et douleur ­lombo-pelvienne
• Problèmes posturaux
• Faiblesse du plancher pelvien
• Incontinence urinaire
• Incontinence fécale
• Prolapsus d’un organe de la cavité pelvienne

L’incontinence urinaire est encore un sujet tabou ; pourtant, on estime sa prévalence à 45 % chez les femmes sept ans ­post-partum.

Il est important de suivre certaines recommandations de base à la suite à son accouchement de façon à réduire les conséquences de la ­DGD. Le gainage abdominal dès les premières semaines suivant l’accouchement est primordial. Il permettra de redonner de la stabilité au bassin et à la région pelvienne.

Pendant les 6 à 8 semaines suivant l’accouchement, évitez de : 
• Sauter / ­Courir
• Porter des charges lourdes
• Rester debout longtemps

Si vous avez des pertes d’urine six semaines après l’accouchement, il est recommandé de continuer d’éviter ces activités. Soyez prudente au cours des trois premiers mois ­post-partum, rien ne sert de vouloir aller trop vite pour retrouver votre taille. Vos ligaments resteront souples pour quelques semaines encore suivant l’accouchement. Il est donc important de reprendre l’activité physique de façon progressive afin d’éviter les blessures.

Il existe différentes ressources qui offrent des programmes de remise en forme après l’accouchement. Ces programmes sont proposés en piscine, en gymnase ou même à l’extérieur. N’hésitez pas à consulter les organismes périnataux de votre région. Ils pourront certainement vous renseigner sur les différentes ressources offertes.

La rééducation périnéale et pelvienne est également une avenue à considérer si l’incontinence est toujours présente plusieurs semaines suivant votre accouchement.

Les chiropraticiens utilisent des manœuvres sûres, douces et efficaces appelées « ajustements chiropratiques » pour éliminer les dysfonctions articulaires vertébrales, rétablissant ainsi l’alignement de la colonne vertébrale et prévenant la douleur.

Les soins chiropratiques peuvent avoir un effet très bénéfique dans la résolution des symptômes en permettant de redonner toute l’amplitude de mouvement possible aux articulations. Les techniques de massage des tissus mous et les ajustements chiropratiques permettront un relâchement des tensions et un soulagement durable. Des exercices spécifiques adaptés à votre remise en forme pourront être recommandés afin de renforcir la région pelvienne et thoracique.

Dre ­Joëlle ­Malenfant, chiropraticienne
Clinique chiropratique Dre Joëlle Malenfant
www.joellemalenfant.com
Facebook : DreJoelleMalenfenant

Dre Joëlle Malenfant est chiropraticienne à Québec depuis plus de dix ans. Elle a à cœur la santé et le bien-être de votre famille.

Par Andrée-Ann Sirard

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