Les papas font partie des services essentiels

Le père, c’est la première présence masculine auprès de l’enfant. C’est la curiosité et l’éveil, l’ouverture sur le monde, le jeu et la confiance qu’il a en son enfant et ses possibilités. Connecter à son papa, pour l’enfant, c’est accéder à tout ce masculin bienveillant et essentiel à son développement harmonieux. Comme le jour a besoin de la nuit, comme l’été a besoin de l’hiver… bébé a besoin de sa maman et de son papa.

Son énergie à lui est complémentaire à celle de la maman, auprès de laquelle l’enfant grandit étroitement, particulièrement pendant la grossesse et les premiers mois qui suivent la naissance.

À travers l’histoire, les soins et l’éducation de l’enfant étaient entièrement dévolus à la mère, limitant le rôle du père à celui d’un pourvoyeur. Personne ne remettait en question ce modèle auquel toutes les familles se conformaient : c’était comme ça, un point c’est tout. Avec de bien tristes conséquences pour tous les acteurs : la mère était surchargée et dédiait sa vie à l’éducation des enfants ainsi qu’aux corvées de la maison (surtout si la famille était nombreuse), alors que le père, lui, était exclu de tout ce qui concernait ses enfants.

Heureusement, grâce à l’expérience, à l’observation et aux travaux des psychanalystes, médecins psychiatres et autres chercheurs, nous nous sommes rendu compte que nous avions tout faux, et que l’enfant, pour s’épanouir, avait aussi besoin de son père. À preuve, les nombreux livres qui font état des séquelles de son absence auprès de ses enfants devenus adultes…

Un papa rempli d’amour pour sa fille, bienveillant, aimant et admiratif, joue un rôle fondamental dans le développement de son identité de petite fille et, éventuellement, de femme. Pour façonner sa perception positive d’­elle-même, la fillette a besoin du regard masculin et validant de son papa, et ce, même si sa mère est très aimante, présente et attentive. Avec son fils, le papa introduit un espace sain entre lui et sa maman. Il est son pareil, son modèle, cet autre masculin auquel il s’identifie. Alors que les adultes qui prennent soin des ­tout-petits sont généralement des femmes, la présence active du père auprès du garçon rétablit un équilibre fondamental.

L’énergie féminine de la mère, c’est l’amour, la sécurité, l’attachement et le caractère nourricier. La maman cajole, dorlote, rassure. Or, une fois cette sécurité de base solidement établie, l’enfant est curieux et veut découvrir le monde qui l’entoure. Et cet extérieur, c’est le papa qui l’y conduit le mieux, car il représente à la fois l’ouverture, le jeu et les découvertes, mais aussi une figure d’attachement, lui permettant d’avoir confiance alors qu’il prend son élan vers l’extérieur (papa est là pour le rattraper, il ne tombera pas).

Une approche pour vivre cette relation ­père-enfant

Ainsi dévoilée, cette relation privilégiée d’attachement ­père-enfant gagne à être vécue le plus tôt possible dans la vie de l’enfant. Idéalement, elle débute dès la grossesse. En ce sens, la préparation affective à la naissance, issue de l’haptonomie, propose une manière de vivre la grossesse et l’accouchement très cohérente avec cette perspective. Pour le père, il s’agit d’une démarche extrêmement importante puisque cette approche repose sur un contact très concret avec son bébé, en présence et en douceur. Ainsi, la relation se développe et s’enrichit joyeusement au fil des semaines. Quotidiennement, papa pose ses mains sur son enfant qui lui répond, à travers la peau du ventre de maman, donnant le ton aux jeux qu’ils vivront plus tard ensemble.

Dans une société où l’homme occupe activement sa place auprès de son enfant, et alors qu’il est encore, malheureusement et malgré lui, très souvent relégué au second plan durant la grossesse et l’accouchement (particulièrement en ces temps de pandémie), la préparation affective à la naissance lui permet d’être pleinement présent et actif au cours de cette ­période-clé. De fait, il tisse une relation sécurisante avec le bébé et acquiert une confiance en lui, ce qui lui permet de jouer un rôle très important à l’accouchement. Ainsi, plutôt que d’être témoin de l’intensité de l’accouchement avec impuissance, le père contribue significativement à transformer la manière dont sa compagne le traverse et il guide littéralement son enfant dans son processus de naissance.

Même dans le ventre de sa mère, le bébé ressent son papa, le reconnaît, recherche sa présence, tente de communiquer avec lui. Car un papa, ce n’est pas une deuxième maman : c’est complètement différent, et bébé l’a bien compris !

La préparation affective, c’est un véritable art de vivre qui se passe de mots ou de savoirs théoriques parce que, finalement, le papa (même quand son bébé n’est pas né !), s’il suit son instinct, il le sait déjà.

Un papa, aimant, bienveillant et présent dans la vie d’un enfant, c’est l’équilibre. C’est la possibilité, pour le ­tout-petit, de découvrir le masculin et le féminin, tout d’abord via les personnes qu’il aime le plus, mais également de développer en lui ces deux facettes de son être.

Chers papas, j’ai envie de souhaiter à chacun de vous de vous éloigner de la pression et de la performance pour vous amuser. Ne tentez pas de faire comme votre conjointe : laissez plutôt libre cours à votre élan ! ­De toute façon, vous êtes déjà le héros de votre ­tout-petit !

Annie Ève Gratton
Bedon Zen
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Annie Ève est formée en programmation ­neuro-linguistique (PNL), en préparation affective à la naissance et en kinésiologie. Spécialisée auprès de parents ayant vécu le deuil périnatal, elle accompagne également de nombreux parents à travers différents deuils et défis qu’ils traversent au cours de la période périnatale. « ­Devenir parent autrement et sereinement. »

Membre de l’Association ­RITMA (Regroupement des intervenants et thérapeutes en médecine alternative)
Membre de la ­PLIDA (Pregnancy ­Loss and ­Infant ­Death ­Alliance)
Reçus disponibles en naturopathie
Pour en savoir davantage sur la préparation affective à la naissance, consultez www.naissanceaffective.ca

Annie-Ève Gratton

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