Nos enfants, nos attentes

Nos enfants sont souvent la réalisation d’un grand rêve que nous avions : celui d’être parent. Nos rêves sont aussi souvent source d’accomplissement et de réalisation de soi. Aujourd’hui,  j’aimerais pouvoir vous aider à accompagner votre enfant avec bienveillance, dans son plein potentiel.

D’abord, je crois important de souligner qu’il faut voyager un peu en soi pour se demander quelles sont nos attentes face à notre enfant ainsi qu’au système dans lequel nous sommes. Pourquoi ­avons-nous ces attentes ? D’où émergent les croyances qui sont là ? ­Je vous invite à faire l’exercice et à réfléchir, même si toutes les réponses ne vous viennent pas spontanément.

Tous les enfants ont leur propre manière d’être, d’apprendre. Même si le système scolaire n’arrive pas à saisir toutes les différences individuelles de la belle humanité que nous sommes. Vous, comme parent, avez cette chance d’accompagner votre enfant dans ses besoins, avec ses différences et ses défis. Vous êtes la personne qui le connaît le mieux.

­Observez-le au quotidien. Comment votre enfant se ­place-t-il dans l’espace pour jouer ? ­Où ­préfère-t-il être : à l’intérieur de la maison, à l’extérieur ? ­A-t-il besoin de consignes très dirigées et fragmentées pour exécuter une quelconque tâche ou ­a-t-il besoin d’espace pour faire à sa façon ? ­Quel sens ­utilise-t-il le plus ? ­Les enfants apprennent avec leurs sens et à leur propre rythme. Si le vôtre n’arrive pas à lire à l’âge où le ­Ministère prescrit cette compétence, ­est-ce vraiment grave ? ­Est-ce un échec pour autant ? J’aimerais qu’on saisisse, qu’on accepte, dans notre société que toute maturation du cerveau est différente et qu’il est possible pour un enfant d’apprendre, même sans savoir encore lire et écrire. Dès que l’enfant est dans le ventre de sa mère, il apprend déjà.

La façon d’évaluer les enfants n’est pas toujours représentative de leurs savoirs ni de leur ­savoir-faire. Ils savent et connaissent bien ­au-delà d’une simple prise de photo à un moment X. J’évoque ici les fameux examens et évaluations sur lesquels repose parfois l’espoir de réussite des parents. Le système scolaire reposant sur la sanction des études, il s’avère de plus en plus primordial de se questionner sur ce qu’est la réussite. ­Serait-ce vraiment rendre justice à l’intelligence et au plein potentiel de l’enfant de regarder ses résultats sur un bulletin ? ­Encourager, soutenir et guider sans juger selon nos propres standards de notes, n’­est-ce pas un pas vers le respect de l’unicité des forces de l’enfant ?

Je vous invite à vous demander de quelle manière, en tant que parent, vous pouvez aider votre enfant à évoluer. Sur une toile blanche, qu’­auriez-vous envie de peindre pour lui ? ­Quelle couleur ­pouvez-vous y déposer ? ­Quels outils ­pouvez-vous mettre à sa disposition pour l’aider à s’épanouir en tant que personne ? ­Si vous avez pris le temps de vous pencher sur les besoins et les intérêts de votre jeune, vous ne pourrez jamais dire que vous avez passé à côté de sa réussite. La motivation scolaire a pris un certain envol depuis la pandémie, et je vous invite à rechoisir des outils pédagogiques à la maison qui font partie de ses intérêts. Permettez à votre enfant d’écrire sur toutes les formes possibles de papier, d’outils informatiques ou autres. Par exemple, si votre jeune aime cuisiner, utilisez du matériel comme des pâtes alimentaires pour réviser ses mots de la semaine ou ­demandez-lui de souligner les verbes sur une recette. La créativité est de mise pour apprendre, mais l’adaptation aussi. Je le répète : les sens sont au cœur de l’apprentissage. Tentez également d’être avant tout en harmonie avec le rythme de votre enfant. Brusquer ou comparer un enfant à un autre ou à une moyenne de groupe, c’est une sorte de violence qu’on projette sur le jeune. Utilisez les mots justes pour vos demandes. Posez des questions ouvertes comme : « ­Quel est ton besoin en ce moment ? ­Comment ­puis-je t’aider dans ce défi ? ­De quelle manière ­aimerais-tu qu’on lise ce soir ? »

La communication, l’ouverture, la présence authentique et la sécurité sont des préalables bien importants avec les petits – tout comme avec les grands – pour les amener dans un processus d’apprentissage sain. Prenez le temps d’y réfléchir. ­Avez-vous cette disponibilité et cette présence lorsque vous souhaitez travailler avec vos enfants ?

Au cours d’une séance d’aide à l’apprentissage, je travaille avec beaucoup de petites pauses – de 2 à 5 minutes par tranche de 15 minutes – pour amener l’enfant à conserver une belle motivation dans ses études ou ses devoirs. Pendant ces pauses, on fait des ­tic-tac-toe, on joue au bonhomme pendu, on dessine et j’en passe. L’enfant a toujours à sa disposition un panier de matériel sensoriel et une minuterie visuelle (Ex : ­Time ­Timer). Je fais preuve de beaucoup d’humour, ce qui aide à diminuer l’anxiété reliée aux tâches, aux devoirs et aux lectures à faire. Je suis aussi engagée que les jeunes avec lesquels je m’assois : je lis pour eux, je compte avec eux, s’ils n’ont pas envie d’écrire, ils me dictent ce qu’ils veulent que j’écrive. Je leur offre toujours mon appui. Je leur souligne tous leurs bons coups. N’oubliez pas qu’ils ont besoin de lanternes portatives pour éclairer leur chemin et non d’un chemin tout tracé pour eux. Ils sont merveilleux tels qu’ils sont, dans toutes leurs différences, leurs difficultés, leurs intérêts et leur personnalité. Soyons simplement présents dans une belle disponibilité affective et cognitive pour eux.

Marjolaine Néron
Massothérapeute, soutien à l’apprentissage et coaching scolaire
«Le bien-être de nos enfants passe d’abord par notre propre bien-être! »

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Marjolaine Néron

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