Un Noël magique

Testostérone et paternité

Cette année, j’ai décidé d’avoir cinq ans pour ­Noël! ­Vous vous rappelez votre ­Noël lorsque vous aviez cet âge? ­Le bonheur d’être la veille de ­Noël où la seule anticipation de savoir si le père ­Noël allait exaucer nos vœux! ­Nous n’avions pas été des anges, mais le vieil homme tout de rouge vêtu allait bien nous le pardonner! ­Et puis, au centre commercial, il avait bien pris notre liste en note!

Le ­Noël de nos cinq ans est rempli de petits bonheurs. Se coucher dans les manteaux de fourrure des matantes qui sentaient encore la boule à mites! ­Regarder les bottes s’empiler dans le bain… où nous allions bien sûr nous laver le lendemain! ­Voir avec amusement notre oncle qui avait un peu trop abusé de la crème de menthe (verte s’­il-vous-plaît) et qui s’obstinait avec un autre oncle sur la dernière partie de hockey ou, pire, sur la politique! ­Les odeurs de la cuisine, les crudités, et enfin nous pouvions même boire de la liqueur avec une cerise et un miniparapluie en bonus! ­Le seul stress: «­Je vous en prie, que personne ne tombe dans le sapin encore cette année!»

Bien sûr, ce sont des anecdotes et stéréotypes familiers si vous êtes né dans les années 1970 comme moi! ­Mais une chose n’a pas changé avec les années: les lueurs dans les yeux de nos parents lorsque nous découvrions nos cadeaux. Nous ne les comprenions pas trop, ces lueurs, car, dans le fond, ces cadeaux, ça venait du père ­Noël! ­Ils devaient simplement être heureux qu’il soit passé pour nous.

Puis, en grandissant, nous comprenions que le père ­Noël n’existait pas. Nous comprenions surtout tous les sacrifices que nos parents avaient faits pour nous gâter. Ils s’étaient mis de côté pour essayer de nous faire passer le plus beau des ­Noëls. Je ne parle pas seulement des cadeaux, mais aussi de garder cette magie vivante.

Maintenant, parent ­nous-même, notre travail n’est pas de gâter nos enfants au maximum, mais bien de garder cette magie vivante. Ce n’est pas la valeur des cadeaux qui est importante, mais la pensée derrière ­ceux-ci. Parce qu’après tout, la boîte sera ­probablement plus attirante que le cadeau ­lui-même!

Alors, ce ­Noël, j’ai décidé d’avoir cinq ans, de retrouver cette joie, cette magie, et de laisser de côté le stress pour que tout soit parfait. Je veux ­simplement m’assurer que, lorsque mes enfants se coucheront ce soir de ­Noël, ils soient heureux et se ­souviennent de cette magie.

Parce qu’après tout, ce n’est pas des cadeaux qu’ils se rappelleront, mais plutôt l’amour qu’ils auront reçu.

Yannick ­Gagné
Papa blogueur ­Nanny ­Secours

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Par Yannick ­Gagné

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