Pour mieux comprendre la vaccination en 2022

Vaccination

Ma définition personnelle d’être parent en 2022, c’est de devenir un modèle de rôle pour nos enfants en s’améliorant sans cesse, un jour à la fois, et en faisant tantôt des bons coups, tantôt des maladresses. C’est également être informé, mais surtout être en mesure de se renseigner concernant la santé physique et mentale afin de transmettre les meilleures habitudes de vie ou les précautions appropriées à nos bébés et nos futurs enfants, adultes de demain. Et surtout, c’est vivre l’une des plus belles expériences humaines, et ce, de façon la plus sécuritaire et saine possible.

Un peu d’histoire…
Qu’est-ce qui a causé un nombre important de morts, et ce, sans même faire la guerre à certains moments de notre histoire ? Qu’est-ce qui est considéré comme un ennemi invisible, mais certes sournois et contagieux ? Si vous n’avez pas encore deviné, vous ne serez pas surpris d’apprendre que les virus répondent tout à fait à ces descriptions. Selon Larousse (2022), il s’agit « d’un agent infectieux très petit, qui possède un seul type d’acide nucléique, A.D.N. ou A.R.N., et qui ne peut se reproduire qu’en parasitant une cellule ». Les virus sont responsables de maladies touchant les humains et les animaux.

Qu’est-ce qui a permis de déjouer la mort chez des millions d’enfants par année au siècle dernier ? L’avancement technologique de la vaccination est sans aucun doute l’une des réponses à cette question.

Effectivement, bien avant la fin du XIXe siècle, sans même connaître l’existence des virus comme on les connaît aujourd’hui par leur taille, leur grandeur ou même leur visualisation microscopique, le scientifique et médecin anglais Edward Jenner, considéré comme le fondateur de l’immunologie, avait eu l’intelligence d’esprit de démontrer que les êtres vivants contaminés par la maladie devenaient par la suite protégés de celle-ci à la suite de l’infection (Larousse, 2022).

En 1798, il découvrit le virus de la vaccine, soit celui responsable de la maladie des pis des vaches (Association canadienne de santé publique, 2021 ; Larousse, 2022).

À la suite de cette découverte, Louis Pasteur, chimiste de formation, a fait avancer à son tour la science de la santé grâce au processus de vaccination en développant en 1885, un premier vaccin contre la rage (Institut Pasteur, 2021).

Les programmes de vaccination
Louis Pasteur ne se doutait sûrement pas que, grâce à lui, des programmes de vaccination à travers le monde permettraient d’affaiblir les taux de morbidité et de mortalité, concernant notamment la poliomyélite, le tétanos, la coqueluche, la rougeole, les infections invasives à Haemophilus influenzae de type b et les épidémies de méningite (PIQ, 2022).

Cet avancement révolutionnaire a permis de sauver des vies, de préserver la santé des bébés et d’enrayer des maladies, en particulier celle de la variole en 1979. (Larousse, 2022 ; PIQ, 2022).

Certains parents se demandent sans doute pourquoi on doit continuer de vacciner si on estime que certaines maladies sont en voie d’être éradiquées ou que d’autres ont de faibles taux de prévalence au Québec. Parce qu’il est clairement et scientifiquement prouvé que ces petits malins de micro-organismes vont avoir tendance à revenir lorsqu’on diminue le taux de vaccination. Les gens voyagent et rencontrent d’autres personnes partout à travers le monde. Ainsi, le virus voyage lui aussi. En 2019, la recrudescence des cas de rougeole observée en Europe et au Canada en est l’exemple parfait. Même si les gens étaient en bonne santé dans ces pays où les conditions de vie sont clairement bonnes, on trouvait des personnes contaminées (PIQ, 2022). Le faible taux de vaccination relié au fait que de nombreux parents avaient décidé de ne pas faire vacciner leurs bébés pour diverses raisons non scientifiques a engendré un taux mondial supérieur à 760 000 cas déclarés, soit une augmentation de 476 % depuis 2016 ! (Migliani, 2020).

On peut affirmer que la vaccination est la révolution sanitaire la plus importante du XIXe siècle. « L’immunisation a sauvé plus de vies au Canada que toute autre intervention de santé. » (ACSP 2021 ; PIQ, 2022). Je crois fermement que, dans les prochaines années, il sera possible d’extrapoler cette citation à l’ensemble du monde entier sachant que la vaccination contre le SARS-CoV-2 (communément appelé Coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2) permet déjà de contrer les effets pervers de la pandémie actuelle (ACSP, 2021 ; Gouvernement du Canada, 2022 ; Gouvernement du Québec, 2022 ; PIQ, 2022).

La sécurité et le fonctionnement des vaccins
Depuis leur découverte, on s’est sans cesse posé la question à savoir si les vaccins étaient sécuritaires pour nos enfants, pour nous et pour la population entière. On a toujours entendu certaines personnes ayant des divergences d’opinions sur la nécessité ou non de vacciner les bébés, et ce, même si l’on sait, et les statistiques le prouvent, qu’on a sauvé des millions de bébés et évité les pires complications à travers les dernières décennies grâce aux différents vaccins (PIQ, 2022 ; Naître et grandir, 2022 ; INSPQ, 2022).

Pourquoi se poser autant de questions sur la vaccination ? Parce que les humains sont sans cesse en quête de questions et de réponses. Pourquoi se méfier autant de cette technologie ? Parce que tout ce que l’on ne voit pas, peut nous faire douter, nous apeurer et sembler, pour certains d’entre nous, souvent irréel. On craint ce que cela pourrait faire à nos bébés, nos enfants, mais pourquoi ? Pourtant, certains ne se posent pas autant de questions lorsqu’il s’agit d’ingérer n’importe quel aliment transformé ou de s’exposer au soleil qui brille depuis des millions d’années bien que l’on sache hors de tout doute que ses rayons peuvent causer des cancers de la peau et des maladies cardiovasculaires.

J’ai tenté de trouver une façon simple et concise d’illustrer le fonctionnement des divers types de vaccins. Disons, pour faire court, que le vaccin contient une partie du virus inactivé ou mort atténué, ce qui permet d’amener l’organisme (l’humain) à produire des anticorps contre ce leurre (Image : Le principe de la vaccination : Santé Pratique Paris, 2018). Depuis les deux dernières années, on vit sous l’ère de la pandémie à coronavirus. On a utilisé une technologie différente du passé, mais étudiée depuis plusieurs décennies déjà, soit le vaccin à ARN messager de Pfizer/BioNTech et de Moderna (ACSP, 2021 ; PIQ, 2022).

Dit simplement, on donne la recette à votre organisme pour qu’il puisse bâtir lui-même les protéines S qui se dressent à la surface du virus SARS-CoV-2. Cette protéine S permet au virus de se fixer à vos cellules pour se multiplier et vous infecter. Ainsi, on aide l’organisme de façon tout à fait inoffensive à fabriquer lui-même son leurre. Et, ainsi, des anticorps se forment pour combattre le virus s’il venait à entrer dans les cellules de l’être vivant.

Calendrier de vaccination
On n’a jamais eu un si gros échantillon de personnes pour pouvoir rendre compte de la sécurité et de la validité/efficacité des vaccins. On se doit de poursuivre la vaccination régulière de nos enfants, et ce, même en temps de pandémie, pour le bien-être sanitaire de notre population.

Calendrier régulier de vaccination chez les l'enfants jusqu'à 2 ans

Plusieurs parents me demandent si on doit étaler le calendrier de nos petits cocos, car leur système immunitaire est faible, et on risque de le surcharger. Au contraire, les nouveau-nés ont sollicité leur système immunitaire avant même leur premier souffle, et ce, en combattant plus de microorganismes lors de l’accouchement par voie naturelle que tous les vaccins qu’ils recevront au cours de leur vie.

Quelques stratégies pour vous, les parents, sont également à privilégier : adopter une attitude calme et rassurante ; préparer votre enfant à la vaccination selon son âge ; offrir l’allaitement si possible ; donner une solution sucrée au bébé pour vaincre la douleur uniquement ; utiliser la position sécuritaire établie par votre infirmière ; distraire votre enfant selon l’âge de celui-ci (Gouvernement du Québec, 2022).

Vous pouvez consulter votre infirmière pour exprimer vos préoccupations reliées aux vaccins de votre bébé, pour savoir si votre bébé se développe adéquatement et pour discuter de l’allaitement/alimentation de votre nourrisson.

Véronique Sauvé
www.centrevaxa.ca

Par ­Véronique ­Sauvé

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